Franziska est partie à 18h. La maison me semble extrênement vide. De un, Franziska n'est pas là et je n'ai donc plus à faire la causette toute la soirée, de deux, ma soeur est partie direction Berlin à 14h. Croyez-moi, son départ ne m'affecte nullement. Par contre, ce qui m'affecte, c'est le départ d'une valise pleine à rabord de vêtements qui ne sont pour la plupart pas à ma soeur. Explications ? Ma soeur et moi achetons les gilets, tops etc pour nous deux. Donc, conséquence, nous nous partageons pas mal d'habits. Or, ma divine soeur a pris tous nos habits partagés + les siens + quelques uns à moi. Un jour, je me vengerais.

Enfin bref, pour en revenir au vide de Franziska, je ressens un vide profond. Je crois que j'apprécie de pouvoir me poser un peu, mais je pense que demain je vais m'ennuyer. Quoique demain, c'est le début d'un long week-end de 3 jours. Je vais sacrément me reposer et dormir, surtout. Mais, avant tout, je veux voir Fanny et Lily samedi. Je veux et je vais les voir. Raison 1 : je les aime plus que tout au monde. Raison 2 : j'ai besoin de prendre l'air. Raison 3 : j'ai un grand besoin de nouvelles photos parce qu'en ce moment je suis à la dech'. Raison 4 : il n'y a pas de raison 4. Et puis, on pourra penser à Marion qui sera à Montpellier en train de se faire les magasins avec son nez bouché. Ah oui, Marion n'a actuellement plus de voix. Je crois que ça lui change un max elle qui chante tout le temps. Il suffirait de lui fermer la bouche 2 minutes et elle meurt car elle n'a plus d'air. Ah, ah. C'est pas bien de se moquer des gens. (Excepté quand ils s'appellent Marion Jansen.)

Aujourd'hui, nous avons fait une journée très intéressante : la journée citoyenne. Je crois que c'était une des plus longues journées de ma vie. Heureusement, j'avais de la bonne compagnie. Parce que bon, parler des dons d'organes, des cancers, du tabac, du planning familial, de la sophrologie, de coiffage et d'union européenne, ça va un moment. Mais toute une journée, ça commence à faire long. J'ai tout de même appris certaines choses sur certaines personnes. Ça, ça m'a plu.

Sur ce, je vous laisse, j'ai une bonne nuit de sommeil bien méritée qui m'attend.

Bisous-bisous, C.

Oula. Le temps a fait des siennes, aujourd'hui. Pluie, puis soleil, puis pluie, puis de nouveau soleil, puis pluie, puis ... J'en ai ras la casquette, moi ! Plutôt même ras le bonnet puisque je me crois encore en hiver. Foutu temps. Foutu tout. Foutu moi.

Fanny fait des grenouilles. Clémence fait des cocotes.

Bref. Je n'ai pas d'envie. Et je n'en ai qu'une seule, c'est de ne plus en avoir. Les envies, ca vous tue, ca vous tiralle, ca vous torture, ca vous harcèle et quand vous avez cette foutue envie, tout a disparu et vous ne le voulez plus, ou du moins moins intensément. Je ressens ceci. Je ne mérite pas mon envie. Je ne mérite rien. Mes envies font des crises mais, au fond, qu'elles aillent se faire foutre bien profond. Comme tout le reste, d'ailleurs.

Sur ce, je vous laisse, j'ai un rien qui m'attend.

Bisous-bisous, C.

J'ai passé un excellent week-end. Tout d'abord, parce que samedi je suis allée à Toulouse et que je me suis bien amusée. C'était vraiment génial même s'il pleuvait un peu et que nous marchions vite. Malgré ceci, tout était extra. Je n'ai pas pu prendre de photos car j'avais totalement oublié mon appareil. Maintenant, j'ai les boules. La carte de crédit de ma mère a fonctionné, certes, mais pas assez à mon avis. J'aurais voulu un peu plus tout de même. Je veux toujours plus. Est-ce un défaut ? Je pense que oui.

Un très bon week-end aussi grâce à dimanche. Journée de pluie infinie. Mais qui dit puie, dit Bowling. Non, personne ne dit ça. Mais même si personne ne dit cela, nous nous sommes retrouvés au bowling avec quelques allemands et francais. Nous n'étions qu'un petit groupe de 12, mais ca allait. Ne me demandez pas mon score, je préfère l'oublier. Je crois que la somme des scores des 2parties ne fait même pas 60points. C'est catastrophique. Moi et le bowling, ca fait 5. Surtout que je suis tombée comme une cruche sur la piste. Ce n'est pas ma faute, ces chaussures glissaient du feu de dieu et j'ai voulu faire un strike. Manque de pot, j'suis tombée et la balle est partie comme toute les autres dans la goutière. Ne rigolez pas, je suis sûre que je peux trouver plus pathétique que moi. Enfin, peut être pas ...

Aujourd'hui, je voyais pour la dernière fois de ma vie Simon, l'assistant d'anglais. Il était gentil et roux. Il me plaisait bien. Manque de pot encore, il devait me prendre pour une débile. Ce ne sera ni le premier, ni certainement le dernier. Je m'habitue.

Etant donné que j'avais oublié mon appareil à photographier à Toulouse et au bowling, je vous met deux fantastiques photos du fantastique Pete Doherty. (Je n'ai pas réussi à en choisir une de Matthew Bellamy) J'adore sa voix et j'adore son nouvel album. Ecoutez-le, absolument.

Sur ce, je vous laisse, j'ai un lit qui m'attend.

Bisous-bisous, C.

Je m'en sors plutôt bien pour l'appareil. J'ai le reste de mes rails dans 3semaines. Il ne me tarde vraiment pas. En plus, ça me fait déjà super mal. Pourquoi ai-je dit "oui, je veux l'appareil" ? Parce que je vais de belles dents, patati-patata ... Mais un jour je les aurais ces belles dents, même si c'est dans une éternité.

Demain, je quitte mon village direction Toulouse pour une journée shopping avec ma correspondante + Lily + sa correspondante + ma mère + la mère à Lily + ma soeur + la carte de crédit de ma mère. Tout cela doit donner une excellente journée, si je suis bien bonne en mathématiques. Je vous direz cela en rentrant, bien sûr.

Aujourd'hui, Fanny a mangé des moules, ou plutôt une soupe avec des moules dedans. Tout cela m'écoeure. Les moules, les huîtres et tout ces trucs marins, c'est une horreur. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte cela, mais je n'aime pas du tout. Fanny, par contre, elle aime. Et elle aime mettre ces foutus coquilles dans mon assiette. Je l'aime cette Fanny.

Cet après-midi était très ... langweilig, comme dirait Franziska. Très ennuyeux, boring ... Visiter Rodez, quelle idée étonnante. Il n'y a pas vraiment de choses à voir, excepté une cathédrale. Enfin bref, une après-midi de perdue. Ce ne sera pas la première fois, croyez-moi.

Elise est parfaite pour les photos. Si ce n'est peut-être qu'elle bouge tout le temps. Il faut que je continue de la photographier tout le reste de ma vie car son visage est tellement expressif qu'il y a toujours une nouvelle expression ou un nouveau sentiment à découvrir. Je l'aime, j'aime tout d'elle. J'aime son elle-même, sa personne. Mes photos ne sont très sûrement pas assez biens pour exprimer sa beauté grandissante. (J'ai vraiment de très belles amies, je sais.)

Sur ce, je vous laisse, j'ai un dîner qui m'attend.

Bisous-bisous, C.

Ah. Tout ce passe pour le mieux. Franziska est géniale. Elle doit vraiment me prendre pour une débile qui ne sait parler que sa langue natale parce que je ne sais vraiment pas quoi lui dire et quand j'ai quelques chose d'un peu intéressant à dire, je perds mes moyens et parle français. Foutu timidité. Elle, elle est super à l'aise. Comme je l'envie. Je crois que sa venue a attirée le soleil, parce qu'aujourd'hui, et bien croyez-le ou non, il fait beau en Aveyron !

Aujourd'hui est un grand jour dans l'histoire de ma vie. J'ai bientôt 15ans, je vais bientôt rentrée au lycée et très bientôt passer le brevet. Et ce soir, je vais avoir un appareil dentaire. Horrible robot mécanique qui va se loger gratuitement dessous ma lèvre inférieure. Je sens que mon menton va tripler de volume et ma tête va vraiment devenir encore plus immonde que le mot immonde lui-même. Pour l'instant, je ne vais l'avoir seulement qu'en bas. C'est tout de même ça, mais j'aurais le haut assorti juste avant la rentrée. Coïncidence ! Je profite de mes dents au maximum. Je vais passer une longue année de seconde, je pense. Mais, voyons le bon coté des choses, j'aurais de belles dents plus tard. Mais bon, vraiment plus tard. Je crois qu'il n'y a aucun point positif. Avoir un rail de train sur les dents ... Horreur-malheur !

Au fait, je ne sais pas si je l'ai déjà dit, mais j'aime Marion. J'aime son visage, j'aime son nez même s'il y a toujours des traces des horreurs qu'elle lui inflige, j'aime ses petits pieds, j'aime la forme de ses hanches, j'aime sa stupidité, j'aime sa lenteur à comprendre les blagues, j'aime sa générosité, j'aime sa beauté et j'aime plus que tout ses doigts asticots. (Oui, ceci ressemble à une déclaration d'amour mais je ne suis pas homosexuelle, désolé).

Sur ce, je vous laisse, j'ai de longues questions d'histoires à faire.

Bisous-bisous, C.

Aujourd'hui, fin des cours à 15heures. J'apprécie beaucoup. Je discute avec Fanny et Marion, l'extase quoi.

Dans très peu de temps, je vais perdre toute mon intimitée. J'aurais une correspondante. Je n'en ai jamais eu et j'avoue que j'hésite encore si je veux que ça se passe bien ou mal. Je vais sûrement opter pour le bien et laisser la Blair Waldorf de moi-même dans un petit coin de mon corps. Pour l'instant, j'attends 18heures calmement, en pensant à toutes les taches ménagères que ma mère veut me faire faire mais que je ne veux pas faire.

Bref. Vous voulez un rapport météo ? Ce matin, le ciel était dégagé sur la petite ville de Rodez. Je pensais donc qu'une belle journée se préparée. Heureuse, je suis sortie de chez moi en sautillant. Malheureuse, je suis rentrée chez moi sous la pluie incessante. Je crois bien que la pluie est devenu mon ennemi public n°1. Suivi de très près par l'orage, le tonnerre et la grêle en seconde position.

Sur ce, je vous laisse je vais commencer à faire une des nombreuses taches ménagères en entendant ce foutu orage.

Bisous-bisous, C.

Et c'est reparti. Je suis retournée en cours. Franchement, des fois je me demande à quoi à penser Charlemagne en inventant les cours.

Enfin bref. Comme prévu, je n'ai pas pu mettre mon pantalon. Ach ! Mais comme je ne l'ai pas mis, je me suis dit : "Pourquoi ne pas se détacher les cheveux ?". C'est vrai après tout, pourquoi ? Alors, je les ai détachés. Grossière erreur car le temps s'en est mêlé et beaucoup de pluie est tombée aujourd'hui. Un signe du destin, sûrement pour me prévenir qu'il ne faudra plus jamais que je me détache les cheveux, malgré les nombreux commentaires de Wilfrid à ce sujet.

Dans un jour complet, je serais avec ma correspondante. S'il me tarde ? Je n'en sais trop rien. Tout ce que je sais, c'est que je vais devoir dormir avec ma soeur, et c'est un point négatif.

D'ailleurs, voici une photo de ma soeur et moi, à Londres. Vous pouvez observer que, en ce jour de plein soleil, mes cheveux étaient attachés. Est-ce un signe ? Bordel, j'en sais rien.

Sur ce, je vous laisse j'ai un lit à faire.

Bisous-bisous, C.

J'ai passé un excellent soin du visage avec de fabuleux massages, merci.

Malgré tout, j'ai envie d'une chose encore plus que tout le reste. J'ai très très envie de cet appareil photo qui m'est, j'en suis certaine, destinée. Je le veux pour prendre Elise, Fanny et Marion pendant plus de 21heures de suite. Je le veux tellement que ça me tue ! (Enfin, ça va me tuer.)

Dans environ 15heures, je suis en cours. Dur-dur. Je n'en ai pas vraiment envie. Vous voulez une raison de plus que les cours ? Ma mère ne veut catégoriquement pas que je mette cet exquis petit pantalon Levi's. Je vais l'écorcher. Non, je vais m'écorcher.

Sur ce, je vous laisse, j'ai un apéro avec mes non-fabuleux voisins.

Bisous-bisous, C.

Bientôt la très fameuse rentrée. Tout ce foutoir me semble loin, peut être même trop loin pour être réel. Ça ne représente plus qu'une brume dans mon esprit qui s'échappe petit à petit par mes oreilles et mes trous de nez. Une sensation extrênement bizarre. Et plus je m'en approche, plus elle s'éloigne. Ceci est une sensation encore plus bizarre que je ne conseille à personne. Je ne rêve plus que du soleil, de la plage, de donuts, de leurs présences, de Matthew Bellamy, de centaines et de centaines de magasins à dévaliser, de longues jambes douces, d'orteils vernis et de massages dans le haut du dos.

Sur ce, je vous laisse, j'ai un soin du visage qui m'attend.

Bisous-bisous, C.

Je ne suis sûre plus que d'une Chose. C'est que après tout, je ne sais absolument rien.